Nous inaugurons une série d'articles traitant d'infrastructures réalisées sous la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz. Ces projets semblent de prime abord des projets de développement. Mais en les analysant de plus près, nous constatons qu'ils ont été montés pour l'enrichissement de l'ancien président et de son entourage. Car l'utilité de tels projets est minime et sont loin d'être prioritaires.
Le premier projet est celui du port de NDiago. Les travaux de construction du port de NDiago ont commencé en 2016 pour un montant de 325 millions de dollars, soit environ 125,7 milliards d'ouguiyas. Le projet a été entièrement financé par l'Etat mauritanien.
L'Etat mauritanien, et après le départ de Aziz, s'est posé la question de l'utilité d'une telle infrastructure. Pour cela, il a recruté un bureau d'études français pour qu'il réalise une étude de positionnement du port. En termes simples, cela veut dire que nous avons engagé plus de 125 milliards d'ouguiyas dans une infrastructure sans savoir à quoi elle servirait. 125 milliards !!! Je vous laisse imaginer ce qu'on aurait pu réaliser avec un tel montant. Et Aziz était tellement pressé que l'étude technique du port a été bâclée. Le bureau français a ainsi conclu que le port nécessiterait 80 milliards d'ouguiyas d'investissement de plus pour le mettre aux normes.
Vous noterez que Aziz l'a financé sur fonds propres de l'Etat mauritanien, car aucun bailleur ni partenaire privé n'aurait financé un tel projet. C'est aussi pour lui l'assurance de toucher les rétrocommissions à temps et sans entrave car il était l'ordonnateur final du budget mauritanien.
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