Evaluation de la honte : Droit de réponse de MCG

Suite à la publication de notre article sur l'évaluation de la honte, le bureau MCG nous a envoyés un droit de réponse que nous publions ci-dessous. 

Nous tenons à souligner que nous publions tous les droits de réponses des personnes morales ou physiques que nous mettons en cause sur le blog. 
"Nous avons lu sur votre blog un article  sur la manifestation d’intérêt de la mission de contrôle du projet d’AEP de Nouadhibou à partir de Boulenouar, qui contiennent plusieurs contre-vérités sur notre groupement SCET-TUNISIE / MCG, et des accusations très graves sur lesquels nous aimerions apporter les réponses suivantes :
- Concernant un prétendu contrôle des travaux de l’AEP de Kiffa à partir de Foum Gleita, que soi-disant  MCG aurait présenté, nous souhaiterions vous signaler qu’il ne s’agit absolument pas d’un contrôle de travaux mais d’une étude qui a été effectivement et dument réalisée par le Bureau MCG en 2014/2015.
L’Etude d’Alimentation en Eau Potable des Villes de Kiffa et Guerou à partir du Barrage Foum Gleita a été initiée par l’Etat Mauritanien à travers la SNDE pour Alimenter les Villes de Kiffa et de Guerou (ainsi que les localités situées sur le tracé) à partir d’une source pérenne à savoir la retenue de Foum Gleita.  
L’étude a été exécutée sur la base du marché N 0191/009/SNDE/2014, signé le 27 avril 2014 par MCG et la SNDE.
Par ailleurs, cette étude qui a fait l’objet d’une importante restitution, a été validée par toutes les instances de l’Etat et a donné lieu à une attestation de bonne fin N°0074 en date du 22 Avril 2015, établie par la SNDE.
Nous avons soumis dans notre dossier de manifestation d’intérêt la Fiche de référence de cette étude ainsi que l’Attestation de bonne fin de l’étude dûment signée par la SNDE. Ces documents ont été placés dans le chapitre « Expériences du Consultant dans les Etudes d’AEP ».
Nous ne voyons vraiment pas d’où vous tenez ce prétendu contrôle qui n’a jamais existé, les informations nous concernant qui vous ont été données ou que vous avez collectées sont erronées, et ne peuvent fonder des accusations aussi graves que celles que vous portez dans votre blog.
                                                                          Bureau MCG
"

Afin de répondre à MCG, nous vous remettons la fiche d'évaluation de MCG issue du rapport de la commission technique du Ministère de l'hydraulique et de l'assainissement. 



Nous constatons que MCG, dans son droit de réponse, n'a pas évoqué les fausses références qu'il a présentées dans son dossier technique, à savoir :
  • Travaux de contrôle des travaux de l'AEP de Kiffa et Guerrou. 
    • Pose  de plus de 50 km de conduites en fonte ou en béton précontraint de diamètre supérieur à 500 mm.  
    • l’AEP de Kiffa et Guerrou a un réservoir de de capacité supérieur à 2000 m3. 
    • Une station de pompage de 2000m3/h à l’AEP de Kiffa et Guerrou. 
Et c'est logique, vu qu'elles n'existent pas.

La manoeuvre de MCG est habile. Avec son droit de réponse, MCG veut nous faire comprendre  que c'est la commission d'évaluation qui a rajouté ces références. Et qu'il avait juste présenté la référence de "l'étude de l'AEP de Kiffa à partir de Foum Gleita" et qu'elle s'est transformée en "contrôle de l'AEP de Kiffa et Guerou avec toutes les caractéristiques demandées" et donc en  points nécessaires pour la qualification technique. C'est une manière astucieuse de tout mettre sur le dos de la commission d'évaluation et donc de se dédouaner, surtout qu'il sait que cette dernière ne va jamais se prononcer publiquement et qu'il n'y aura pas de confrontation (nous sommes en Mauritanie où rendre des comptes ne fait pas partie de la culture). Dans ce cas MCG devrait nous dire pourquoi la commission n'a fait cela que pour MCG (en plus de CIRA, ESABR et SGIE) parmi les 25 entités participantes ?

Même si le phénomène est quasi-généralisé en Mauritanie, MCG est connu pour sa corruption tous azimuts et ce n'est un secret pour personne.  De plus, tous les projets auxquels MCG est mêlé de près ou de loin sont des fiascos, nous aurons l'occasion d'y revenir. Et ceci malgré une communication remarquable via des journalistes payés à luire son image dans les médias nationaux et continentaux.

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