Scandale du contrôle de l'AEP de Nouadhibou : Les responsables

Nous vous proposons dans cet opus de la très grave affaire de l'évaluation du contrôle de l'AEP de Nouadhibou de revenir sur les responsabilités des différents acteurs. Pour ceux qui n'ont pas encore eu connaissance de cette affaire, nous vous conseillons de lire les articles précédents :

Contrôle de l'AEP de Nouadhibou : L'évaluation de la honte 

L'évaluation de la honte : Le courrier du FADES

1- Les bureaux  MCG, CIRA, ESABR et SGIE.

Les trois bureaux ont falsifié des attestations de projets fictifs et corrompu des fonctionnaires. Les quatre bureaux sont connus pour être les bureaux les plus corrupteurs et n'importe quel projet où l'un d'eux est mêlé n'aboutit pas généralement. Et s'il aboutit, il ne correspond aucunement à ce qui était attendu. Dans un fonctionnement normal, une information judiciaire doit être ouverte contre les responsables des quatre bureaux et tous interdits d'exercice en Mauritanie et dans les organisations dont la Mauritanie est membre. 

2- Ali BELHADJ : Responsable technique au FADES

Ali Belhadj a été la tête pensante par laquelle les bureaux ont faussé l'évaluation et se sont immiscés dans la liste restreinte. Au fil des années, ce simple fonctionnaire du FADES s'est construit une fortune au dépend des projets mauritaniens. Nous avons appris, depuis cette affaire, qu'il a été poussé à la retraite. Il s'occupe actuellement de gérer sa fortune bâtie au fil des années sur le dos du contribuable mauritanien.

3- Mohamed Abdallahi OULD TALEB : Coordinateur du projet

C'est le premier des deux fers de lance côté mauritanien. Il a été très actif dans l'évaluation pour éliminer le bureau algérien AGC, classé premier lors de la première évaluation. Il y a une question qui se pose : Que fait le Directeur du Projet dans l'évaluation des offres ?  Normalement, il ne doit pas être dans le processus d'évaluation. Voici un échange qu'il a eu avec un responsable djiboutien lui demandant d'attester une référence d'AGC.  M. TALEB, vérifier les AEP de Kiffa, Legrane, Monguel, N'Diago est beaucoup plus facile qu'un AEP réalisé dans la corne de l'Afrique, non ? 

Actuellement sa signature est suspendue et il a un accord avec l'IGE pour le remboursement des sommes qu'il a pillées avant le début du projet de l'AEP de Nouadhibou.



4- Mustapha OULD SIDAHMED  : Président de la Commission de passation du Ministère de l'Hydraulique

Il est le Président de la commission d'évaluation du Ministère de l'hydraulique et second fer de lance côté mauritanien. Un cadre corrompu et incompétent du Ministère de l'hydraulique. Evidemment tout ceci n'aurait pu se faire sans sa totale complicité. 

5- OULD JEILANI  : Président de la Commission de Contrôle des Marchés Publics

Ould Jeilani n'est pas complice direct dans cette affaire. Mais sa responsabilité est engagée pour avoir validé une telle évaluation. Quand on lit les rapports de la commission de contrôle, on voit parfois des dossiers qui sont retournés pour de simples questions de forme. Comment a-t-il pu laisser passer une telle évaluation ? Cette évaluation démontre que Ould Jeilani ne s'intéresse qu'aux dossiers dont il tire bénéfice personnellement. C'est une chose qu'on n'a cessé de vous répéter et en voici la preuve.

6- Mohamed El Hassen BOUKHREISS : Ancien ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement

Aucune enquête interne n'a été diligentée au niveau du Ministère. Quand il a appris ce scandale, sa réaction a été de dire que "c'est n'est pas normal la procédure de passation n'est pas assez hermétique". Cela montre l'état d'esprit : Je sais que toutes les procédures sont faussées mais le plus important est que ça ne sorte pas. N'étant plus ministre, nous attendons de son prédécesseur au moins les actions suivantes :

- Radiation des fonctionnaires incriminés.

- Interdiction d'exercice en Mauritanie des bureaux ESABR, CIRA, SGIE et MCG.  

- Se plaindre auprès du FADES des méthodes de Ali Belhadj et son réseau et veiller à l'arrêt de telles pratiques. 

7- La presse

Vous savez pourquoi aucun média n'a parlé de ce scandale ? Simplement que les trois bureaux mauritaniens (MCG, ESABR et SGIE) sont des machines à corrompre. Toute la presse est arrosée ou espère l'être. C'est consternant !!



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