Nous poursuivons notre série d'articles sur les bureaux d'études qui sévissent en Mauritanie afin de mettre en lumière leur responsabilité historique dans l'état désastreux de nos infrastructures. Bien que les entreprises de travaux soient chargées de l'exécution des projets, les bureaux d'études jouent un rôle clé dans la conception et la validation des travaux. Ce qui leur donne un pouvoir considérable sur la réussite des projets. Malheureusement, cette latitude est exploitée pour détourner les budgets des projets. Au fil du temps, les bureaux d'études sont devenus les principaux outils pour le détournement de fonds publics, agissant en complicité avec l'administration. Les conséquences de ces pratiques sont évidentes : Des infrastructures défaillantes, des fonctionnaires et responsables de bureaux d’études qui s'enrichissent illégalement, des ressources dilapidées en toute impunité, et une Mauritanie lourdement endettée.
Logo du Bureau d'études CIRA |
CIRA est un bureau d’études malien fondé et dirigé par l'homme d’affaires Seydou Coulibaly. Seydou Coulibaly a bâti sa fortune en un temps record grâce à son bureau d'études, ce qui est anormal.
CIRA avait le vent en poupe pendant la présidence IBK au Mali. Il avait signé de gros contrats avec l’Etat malien pour le contrôle exclusif d'une grande partie des infrastructures du pays. Depuis le départ de IBK du pouvoir, CIRA collectionne les affaires en justice et les scandales comme le montre les coupures de presse suivantes :
Les soupçons et les affaires sur CIRA ont poussé le gouvernement malien à ne plus lui donner le contrôle des infrastructures de l'Etat. Actuellement CIRA n’a presque plus de projets au Mali.
CIRA forme en Mauritanie un tandem avec le bureau SGIE fondé et dirigé par Mohmed Lemine Ould Betah. Il faut savoir que Ould Betah est un commerçant et n'a aucune compétence en ingénierie ni en gestion. Il avait flairé une opportunité pour gagner l'argent facilement. Son rôle se limiterait à la corruption de l'administration mais c'est CIRA qui est censé avoir la responsabilité du travail sur le terrain. Et le résultat est encore plus désastreux qu'au Mali.
La technique de CIRA/SGIE est directe : Ils obtiennent les marchés en ayant recours à la corruption et à la falsification. Pour les études de projet, ils livrent des travaux bâclés et peu exploitables en minimisant les ressources humaines.. Lorsqu'ils assurent le contrôle des travaux, ils mobilisent à peine un dixième des équipes et des équipements requis. Leur principale source de revenus illicites provient toutefois de l'extorsion des entreprises de travaux. En échange de montants conséquents, ils permettent aux entreprises de gérer les projets comme elles l’entendent, sans contrainte. Et tout cela ne peut se faite sans la complicité lucrative de l'administration.
Parmi les affaires que nous avions déjà dénoncées nous pouvons citer :
- L'évaluation de la honte où CIRA/SGIE ont usé de leur relation avec le FADES et l'administration pour remporter le contrôle des travaux du projet d'adduction d'eau de la ville de Nouadhibou à partir de la nappe de Boulenouare ou il n'assure pas sa mission de contrôle et se limite à des arrangements lucratifs avec les entreprises.
- Le contrôle du projet de l'AEP de la ville de Oualata que CIRA/SGIE avait eu de gré à gré avec de la pression des lobbys influents et de la corruption à tout va. Je vous laisse deviner le résultat d'un projet exécuté par BIS TP et contrôlé par CIRA/SGIE. Vous pouvez demander aux habitants de la ville de Oualata aussi.
- Le projet Aftout Chergui : 2 premiers lots attribués par le chevalier de la soif Ahmed Zeidane pour CIRA qui n'avait à l'époque aucune expérience dans le domaine des AEP, y compris au Mali. Mais la falsification des attestations avait fonctionné à plein régime avec la complicité de l'administration. Et le troisième lot avait aussi été attribué de gré à gré par Ahmed Zeidane malgré la grande contestation de l'ancien ministre de l'hydraulique.
- Les 2 échangeurs de Nouakchott Hay Essaken et pont de Bamako : On leur avait attribué sans expérience dans les échangeurs et avec la complicité de la fameuse commission des infrastructures des transports. On se souvient de l'affaire avec le chinois et le marché avait été résilié et donné à Sahraoui.
Les projets sont nombreux où CIRA/SGIE ont fait des dégâts et dont nous payons directement le prix dans nos infrastructures.
CIRA a été neutralisé au Mali ainsi que ses complices au sein de l'administration. Mais en Mauritanie, il continue de sévir sans qu'il soit inquiété ainsi que son binôme SGIE. Mieux encore, le tandem engrange de plus en plus de marchés et leurs complices au sein de l'administration sont promus et décorés.
Merci
RépondreSupprimerJe suis d'Aftout et je confirme que les populations souffrent beaucoups du manque d'eau
RépondreSupprimerMerci de ces information
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